Le terme Iaidō désigne l’art martial qui permet au moyen d’un sabre de riposter à une ou plusieurs attaques avant que celles-ci aient pu être menées à bien. C’est une voie de perfectionnement personnel qui s’élabore grâce à un travail le plus souvent sans adversaire réel.
Autour de la pratique du sabre des samouraïs existaient plusieurs techniques de bases, dont la systématisation en Iaido s’est concrétisée vers le début du XVIème siècle. Traditionnellement, on attribue la fondation du Iaido moderne à Hayashisaki Jinsuke Shigenobu. Les katas enseignées par les Koryū (écoles anciennes) répertorient les gestes et situations courantes de combat. La fédération japonaise de Kendo propose une série de douze katas nommée Seitei Iai, créée à partir de plusieurs de ces écoles anciennes. Le pratiquant doit développer des techniques pour dégainer son sabre et couper en partant de différentes positions : debout (tatchi), à genou (seiza), un genou au sol (tate hiza). La coupe peut s’effectuer à l’horizontale, à la verticale, en écharpe (kesa) mais aussi d’estoc (tsuki). Chaque kata s’achève par un mouvement appelé Chiburi, consistant fondamentalement à débarrasser la lame du sang de l’adversaire avant de la ranger dans son fourreau.
Les deux Koryū qui recensent le plus d’élèves dans le monde sont Musō Jikiden Eishin Ryū et Musō Shinden Ryū. L’ensemble des katas de cette dernière école, créée par Hakudo Nakayama en 1933, peut se décliner en trois séries exigeant un niveau de maîtrise croissant : Shoden, Chuuden et Okuden.
Le Iaidō n’est pas qu’une discipline purement esthétique ou philosophique, c’est avant tout un art martial. Ce n’est pas simplement l' »art de dégainer », c’est une discipline entière, rigoureuse qui prône la recherche de la simplicité de la technique, de l’efficacité du geste.