Yoshitaka introduisit des nouvelles techniques dans le karaté comme le yoko-geri, le mawashi-geri ou le ushiro-geri. C’est à cette époque que le kumité s’est développé. Reprenant l’idée que le maître Otsuka avait émise quelques dix ans auparavant, Yoshitaka introduisit la notion de kumité dans la pratique. L’ippon-kumité s’est étendu au jyu-ippon-kumité puis au jyu-kumité. A cette époque le karaté était uniquement un budo ; et c’est plus tard qu’il dériva vers un concept plus sportif. Il existait bien une forme du shiai, le kokan-geiko, qui était l’ancêtre de la compétition actuelle.
A partir de 1940, l’entrainement était devenu extrêmement difficile au Shotokan. Yoshitaka était à la tête du dojo assisté de Genshi Hironishi, Uemura et Hyashi. Certains racontent qu’il y eut des accidents mortels… En 1945, sa santé se dégrade. Sensei Yoshikata est hospitalisé et meurt finalement de la tuberculose.
Très attaché à l’enseignement traditionnel du karaté, Funakoshi restera défavorable à la pratique du kumité et s’opposera jusqu’à sa mort à l’organisation de compétitions. A la suite de Maître Funakoshi, d’autres habitants d’Okinawa vinrent au Japon où ils apportèrent des techniques et des méthodes de travail légèrement différentes. De même, certains des élèves du Maître enseignèrent le Karaté-do et insensiblement adaptèrent et modifièrent les techniques originelles.
C’est cet ensemble de faits qui explique la multiplicité des méthodes de Karaté. Mais il faut comprendre qu’il s’agit de différentes méthodes d’enseignement mettant l’accent sur certains points particuliers ; les principes fondamentaux restant identiques.
Les méthodes les plus pratiquées sont le « Shotokan« , le « Wado-Ryu » (fondé par M. Otsuka, élève de Maître Funakoshi), le « Goju-Ryu« ,le « Shito-Ryu » et le « Shotokai » (fondé par M. Egami, élève de Maître Funakoshi ).